Replastic transforme de vilains déchets en de beaux produits!

Le Challenge :

Aujourd’hui, le plastique représente un bon nombre d’enjeux environementaux. D’une part la quantité de ressources nécessaire à sa fabrication et d’autre part la création de déchets qu’il entraîne du fait de sa courte durée de vie. Le Nombre de déchets plastiques à l’échelle mondiale ne cesse d’augmenter et la quantité accumulée dans les océans atteint des chiffres alarmant ! Comment limiter son impact sur notre environnement ?

La Solution : REPLASTIC

Interview :

Comment avez-vous découvert l’incubateur CET ?

Ça peut paraitre un peu prétentieux de ma part… Mais quelqu’un a dû parler de nous à Impact Hub, car il me semble, si je me rappelle bien, que nous avions reçu un email nous invitant à nous inscrire… 😉

Quelles étaient vos motivations ?

Le projet Replastic était déjà un peu avancé.. Je venais de quitter mon job, j’avais donc pas mal de temps à consacrer au projet. L’incubateur tombait à pic ! C’était pour nous l’opportunité d’essayer de trouver de nouveaux terreaux fertils, de grandir. Je dis toujours “nous” parceque en faite nous sommes 2, moi et Nicolas Huguenin. Mais j’étais vraiment le seul à être impliqué dans cette partie incubateur. L’idée c’était donc surtout de se faire aider, d’avoir accès à un réseau, à des informations, à du coaching… Enfin voilà… De se faire accompagner pour maximiser nos chances de développer ce projet !

Un point fort et un point faible de l’incubateur CET ?

J’ai trouvé que le point fort de l’incubateur c’était vraiment le coach ! J’ai eu une autre expérience avec un autre coach… Dans le premier cas, c’était vraiment pas bon…alors que le coach que j’ai eu à travers Impact Hub était vraiment chouette ! Il m’a vraiment accompagné, il était plutôt bienveillant… Il a pris le temps aussi, j’ai trouvé ca bien ! Je pense qu’on a fait une bonne démarche, on a écrit une roadmap assez complète dans laquelle je pourrais aller prendre 2/ 3 éléments.. Cela nous a aussi permis aussi de nous poser les bonnes questions !

Le point faible… probablement l’organisation. Je pense que ça s’explique parce que c’est la première édition et comme dit le diction “on apprend en marchant”. Il y a eu pas mal de changement au niveau de l’agenda… J’avais bloqué des dates, les choses ont évolué… Alors heureusement j’avais du temps. J’étais pas contraint par un travail ou par d’autres activités, donc ça allait…

Parle-moi de ton projet.

Replastic est un projet de valorisation de déchets de plastique sous la forme de nouveau objet. L’idée c’est de transformer des déchets moches en de beaux objets pour donner accès à des clients à de jolis produit, 100/100 recyclés ! Ce sont des produits uniques car on les crée nous-même, recyclables par la suite et dans la plupart des cas personnalisables.

Nous allons de la collecte du plastique jusqu’à sa transformation. Il y a 2 phases : la première phase de collecte, c’est une association qui s’en charge pour nous. Mine de rien, collecter du plastique n’est pas si évident ! Il y en a partout et nulle part à la fois… Il faut trouver le même type de plastique, si possible les mêmes couleurs etc. Ça peut vite devenir un peu plus touchy. C’est donc l’association “les petits bouchons valaisans” qui s’occupe de cette première phase pour nous. Une fois le plastique récolté, nous nous chargeons de la transformer. On broie le plastique sous forme de petits flocons, on le nettoie et on le sèche. Grâce à cela, nous obtenons notre matière première qu’on chauffe et qu’on transforme en l’injectant.

Le but c’est de créer un nouvel objet fini. Si possible un objet du quotidien, un peu esthétique, designé dans la mesure du possible. On fait une coque d’iphone, des peignes, des petites pinces pour fermer les sachets, des dessous de verres, des tables… On a décidé de se concentrer sur quelques produits, tu pars vite dans tous les sens… J’ai dû apprendre à me concentrer, à me focaliser parce que on a besoin de dormir un peu quand même et que les journées ne font que 24h !

Comment ton projet a-t-il évolué durant cet incubateur ?

Alors personnellement j’y vois plus clair maintenant… Même avant de commencer l’incubateur, tu dois faire un speech, et quand tu dois faire un speech il faut te poser certaines questions… tu synthétises, tu dois te poser la question : où est ce que je veux aller et aussi comment est-ce que je veux présenter mon projet.

Ensuite, à force de travailler, de rencontrer des gens, le coach, etc. tu commences à mieux comprendre ta vision, quelle est ta mission, l’idée du business, qu’est-ce que tu vas pouvoir apporter à ton client… Ça a énormément changé dans ma tête entre ma vision aujourd’hui et celle d’il y a 2/ 3 mois.

Après de manière plus concrète, ce qui a fondamentalement changé c’est qu’aujourd’hui on crée des produits qu’on vend en boutique ! Nous avions déjà produit un certain nombre de choses, on était capable notamment de produire des dalles. Mais là vraiment, il s’agit de produits destinés au client final !

Ton meilleur souvenir ?

J’ai eu un contact avec une fille de Zurich qui s’appelle Louise. Elle a intégré le même incubateur mais à Zurich. On a pu collaborer un peu. Elle travaille aussi sur la thématique du plastique. C’était sympa, elle est venue à Lausanne… bien que ça a été un peu “un fail” parce qu’on n’a pas pu faire ce qu’on voulait, c’était quand même chouette de se rencontrer, de passer du temps avec elle et d’essayer de l’aider.

Un conseil pour une startup ?

Essayer de faire ça à plusieurs, c’est toujours plus rigolo ! Tout seul t’es vite coincé, quand tu as des moments un peu de dépression, de doutes c’est cool d’avoir quelqu’un !

Sinon, ne pas sous-estimer la proposition de valeur ! C’est quelque chose qu’on discute un peu tard je trouve… C’est central ! C’est a priori la première question que tu dois te poser, sauf que ce n’est pas forcément la première question qu’on se pose !

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